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TOP 250 Numeum : quelles sont les pépites du logiciel ?

Pour sa 11ème édition, Numeum publie le palmarès TOP 250 des éditeurs de logiciels. Le document recense les réussites du secteur en termes de croissance et s’attache à mettre en valeur plusieurs pépites du marché.

Résilience et croissance. Voilà à quoi peuvent se résumer les derniers mois du marché du logiciel. Une bonne tenue malgré les récents épisodes de crise sanitaire. A l’occasion de la remise de la 11ème édition du TOP 250 du logiciel, Numeum et EY ont réuni plus de 250 experts et professionnels du secteur. Un rendez-vous majeur pour l’écosystème afin d’évoquer les points saillants d’un secteur en forte croissance. Et voué à poursuivre son développement en France et à l’international.

Au global, le chiffre d’affaires de l’édition signe une croissance significative de l’ordre de 9,1% soit 17,9 milliards d’euros. Si les trois géants du domaine que sont Dassault Systèmes, Ubisoft et Criteo poussent cette croissance vers les sommets, les autres éditeurs ne sont pas en reste. Ainsi, hors top 3, la progression générale du secteur s’oriente autour de 5%.

TOP 250 Numeum TechTalks

La progression est, en effet globale. Selon le palmarès TOP 250 de Numeum, la majorité des entreprises (environ 30%) s’attendent à réaliser une forte croissance supérieure à 20% en 2021. Dans cette même optique, 26,7% des sondés anticipent une progression nette située entre 10 et 20%. Enfin, 26,7% s’attendent à une croissance se situant entre 5 et 10%. Une extrême minorité (1,5%) devrait enregistrer une décroissance.

Jean-Christophe Pernet, Associé, Audit, Technologie pour EY explique :  » Ces chiffres sont le signe d’une forte résilience du secteur du logiciel. Un élément qui caractérise le marché en particulier grâce au SaaS. Ce mode constitue tout particulièrement un fort amortisseur de crise. Je note que la rentabilité du panel a été préservée en 2020, tout comme l’équilibre d’ensemble. Les éditeurs ont maintenu un taux de croissance important et ont peu utilisé de manière intensive des aides de l’Etat« .

Un écosystème préservé

Malgré la crise, la rentabilité globale de l’écosystème logiciel a donc été sauvegardée. Preuve de cette vitalité, pas moins de 16 700 emplois nets ont été crées entre 2018 et 2020 chez les éditeurs pure players. On constate également un triplement des investissements en France. Le phénomène permet l’émergence d’acteurs à très forte croissance, ces derniers pouvant se porter à l’international. Sur ce dernier volet, le contexte s’est maintenu malgré la crise. Les éditeurs conservent de bonnes relations business dans la zone EMEA (30% des business), puis dans les Amériques (21%) et en Asie-Pacifique. Enfin, certains dispositifs fiscaux comme l’IP Box ont permis aux éditeurs de faire décoller leurs investissements R&D sis en France.

Stanislas de Rémur, président du collège des Editeurs et Plateformes de Numeum et CEO d’Oodrive explique :  » Cette édition est particulière. Elle est le signe que le secteur a réalisé 10 ans de croissance ininterrompue. Le numérique est désormais omniprésent, tout comme le logiciel. Il n’est plus dans sa bulle et fait partie d’un écosystème plus large car il s’interconnecte avec les sociétés de conseils, les services… La taille de Numeum permet à présent au secteur de peser auprès des pouvoirs publics. Nos dirigeants politiques n’ont pas toujours la bonne vision de ce que sera le numérique dans 10 ans. C’est le rôle de Numeum de délivrer la bonne information. »

SaaS et Industrie du futur, les moteurs de la croissance du logiciel

Le classement TOP 250, réalisé en partenariat avec le CCLS, ASF Consulting, Sogedev et le SNJV, met en lumière les éléments permettant de propulser en amont le segment. Parmi ces « boosters », le SaaS figure en bonne place. Jean-Christophe Pernet confirme : « La présence du SaaS est toujours plus importante chez les acteurs récents du marché. Cela s’explique par le changement, parfois complexe du modèle d’une solution on-premise vers le SaaS. De même, certains secteurs comme la Banque demeurent encore parfois réticents à changer de mode. »

Toujours est-il que le SaaS permet aux éditeurs de littéralement traquer les indicateurs clés de leur performance. Des éléments tels que le CA récurrent, l’ARR, le MRR ou le churn sont des KPI maîtrisés par ces derniers. Des métriques que suivent également, et servent de références, aux investisseurs.

Industrie du futur TechTalks

Dans cette même optique, la croissance du logiciel se réalise via une meilleure intégration de ses services au sein de nombreuses verticales. Pascal Daloz, COO et CFO de Dassault Systèmes explique : « Qui sait que 70% des vaccins ont été produits et testés digitalement avant leur mise en production. L’écosystème s’est mobilisé et a apporté des réponses à la crise. Lors des confinements, le secteur s’est mobilisé pour entretenir les relations clients. Aussi, les outils logiciels et de collaboration se sont révélés critiques. Il y a eu une prise de conscience générale sur le fait que notre secteur est clé. Les outils ont alors été davantage adoptés.

Il ajoute : « Nous assistons également à une véritable prise de conscience de la part des grandes entreprises. Jusqu’à présent, l’industrie lourde n’abordait que rarement le sujet du cloud du fait des cloisonnements. Mais la crise a fait comprendre qu’il fallait déployer des outils et ressources le plus rapidement possible. »

Dans ces transitions permanentes, la France dispose de solides atouts. Les entreprises du secteur portent désormais leur regard vers 2022. Ce jalon permet de remettre le territoire sur la trajectoire historique de notre industrie. Plusieurs signaux forts permettent de signifier que le secteur se développe. Au titre desquels on peut souligner la montée en puissance des levées de fonds, la survenance d’entrées en bourse réussies, un recrutement abondant…

Les 5 lauréats des Prix TOP 250

Numeum et EY mettent en avant 5 entreprises pour souligner leur progression ou leur croissance forte. Ces lauréats ont reçu des prix des mains des experts du secteur. Parmi ces pépites, on retrouve :

– Botify, lauréat du Prix « Croissance SaaS TOP 250 ». La société internationale créée en 2012 réalise une très forte croissance car elle permet aux marques d’augmenter leur trafic.

– Ateme, lauréat du « Prix TOP 250 de l’Innovation ». « Nous proposons des outils de compression vidéo et de gestion des métadonnées pour les chaînes de télévision, les plateformes de streaming. Ce prix est une belle reconnaissance pour les équipes. Il constitue une motivation créée pour nous faire avancer« , explique Michel Artieres, son CEO.

Contentsquare, lauréat du Prix « International Top 250 ». Geoffrey Vion, Marketing Director EMEA explique : « Nous sommes le leader de l’expérience analytique. Nous avons rapidement réalisé une croissance forte à l’international ce qui représente pour notre entreprise une envie mais aussi une obligation. Nous souhaitions dès le départ construire quelque chose de grand et durable« .

– Plug In Digital, lauréat du « Prix Jeu vidéo« . Francis Ingrand, son CEO explique : « La prochaine étape de notre développement va être de réaliser de nouvelles acquisitions. Nous avons déjà ouvert un bureau en Chine voilà deux ans et demi, suite à notre première levée de fonds. Nous réfléchissons à ouvrir des bureaux dans de nouveaux pays stratégiques pour nous« .

– Kili Technology, lauréat du « Prix du Jury », Edouard d’Archimbaud, cofondateur et CTO présente son entreprise en tant que « leader européen de la gestion et de l’intégration des données pour l’Intelligence artificielle« .

Le classement TOP 250 du logiciel

Parmi les pépites les plus actives du classement TOP 250 des éditeurs, on retrouve notamment :

1. DASSAULT SYSTEMES : 4 024 millions d’euros de chiffre d’affaires de l’activité Edition réalisé en 2020.

2. UBISOFT : 2 223,8 millions d’euros

3. CRITEO : 1 816,4 millions d’euros

4. SOPRA STERIA GROUP : 658,5 millions d’euros

5. CEGID : 498 millions d’euros

6. CLARANOVA : 409,1 millions d’euros

7. CEGEDIM : 356,6 millions d’euros

8. AXWAY SOFTWARE : 297,2 millions d’euros

9. GAMELOFT (VIVENDI) : 253 millions d’euros

10. TALEND : 234 millions d’euros

Olivier Robillart