il y a 9 mois -  - 3 minutes

Semaine de 4 jours, IA : les tendances du travail pour 2024

Dans un contexte de tension économique, les tendances relatives au travail sont appelées à évoluer. Parmi les grandes évolutions à survenir en 2024, Gartner voit poindre l’émergence de la semaine de 4 jours, de l’IA générative ou encore le développement des compétences.

De quoi seront faites les tendances de l’année en matière de travail ? Gartner dévoile les grands segments des dynamiques des entreprises pour 2024. Le cabinet met en lumière plusieurs mouvements généraux qui touchent l’ensemble des organisations en matière de travail. Parmi ces grandes tendances, on retrouve logiquement le développement de la semaine de 4 jours, l’utilisation généralisée de l’IA, qu’elle soit générative ou non…

Ces évolutions peuvent ainsi être relatives à l’organisation même du travail ou aux innovations qui permettent de le réaliser dans de meilleures conditions. Ces prédictions mettent ainsi en évidence les aspects du travail auxquels les responsables RH doivent donner la priorité au cours des 12 prochains mois.

Télétravail TechTalks semaine de 4 jours

La première priorité des employeurs a trait à la nature hybride du travail. Au vu de la forte présence de collaborateurs en situation de télétravail, les coûts relatifs aux déplacements domicile-bureau sont davantage scrutés. Ces éléments financiers entrent principalement en ligne de compte pour chaque organisation. Et particulièrement pour chaque employeur qui désire attirer de nouveaux talents. L’idée est donc pour les entreprises de s’attaquer de front au coût du travail. Pour y parvenir, elles peuvent ainsi partager ces coûts relatifs au retour au bureau ou réduire ces coûts totaux globaux.

La semaine de 4 jours en ligne de mire

Nombre de rapports mettent en avant les qualités de la semaine de 4 jours au sein des organisations. Les entreprises peuvent ainsi mettre en place cette forme de calendrier nouveau pour améliorer leur performance. Dans ce cadre, l’adoption de la semaine de 4 jours pourrait contraindre les entreprises à repenser la cadence de la semaine de travail et à réexaminer ce qui est nécessaire pour l’accomplir.

Cette forme d’organisation pourrait également être utile pour éliminer bon nombre d’inefficacités. L’idée est tout autant d’améliorer l’attractivité d’une entreprise, tout comme la possibilité de retenir ses propres talents. Le système peut enfin être utilisé comme une sorte d’avantage sur le reste de la concurrence. Ainsi, la semaine de 4 jours entre dans le cadre de la fin des stéréotypes relatifs aux modes d’organisation du travail et des carrières. La flexibilité et la réduction des heures de travail permettent en effet d’améliorer l’efficacité des collaborateurs.

Acculturer et se former à l’IA et l’IAG

L’intelligence artificielle générative n’apparaît pas comme un danger véritable pour l’emploi. Certaines fonctions pourraient toutefois être remaniées pour apporter davantage de productivité et de sens. D’autres connaîtront de nouvelles responsabilités ou verront de nouveaux candidats dotés de compétences idoines se proposer.

La technologie aura donc un impact sur les rôles et les flux de travail des équipes mais également sur les stratégies d’embauche. L’idée étant véritablement d’identifier les exigences techniques et les évaluations inutiles pour les postes. L’objectif est tout autant d’évaluer les talents en fonction des nouveaux besoins en compétences. Cette montée en puissance de l’IA générative doit ainsi s’accompagner d’une gestion interne efficace des politiques d’accès et de classification des fichiers

A terme, les entreprises du numérique sont poussées à davantage regarder les compétences acquises par leurs collaborateurs, que leurs diplômes. Certaines d’entre elles pourraient attirer des talents qualifiés en recrutant dans une large réserve de talents développés en interne. Mais également en piochant dans la réserve de travailleurs qualifiés via des parcours alternatifs.

Vers un numérique responsable

Les entreprises du numérique réagissent au dérèglement climatique et font de leurs réponses des avantages sociaux. Cette année, elles mettront donc en évidence leurs actions en la matière. Il peut s’agir d’engagements explicites ou d’indemnisation des employés touchés voire de soutien en matière de santé mentale.

Dans ce cadre, les mesures liées à la diversité, l’équité et l’inclusion demeurent importantes. Le besoin de talents demeure toujours un réel enjeu. C’est pourquoi ces éléments seront progressivement intégrés dans leurs objectifs commerciaux, leurs opérations quotidiennes ou même leur culture interne.

Olivier Robillart