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Big data et cloud computing : voici les compétences les plus recherchées

En France, les métiers liés au Big data et du cloud computing connaissent une forte demande auprès des entreprises du numérique. La dernière étude conduite par l’Opiiec et Numeum aborde les compétences et les formations les plus demandées par les employeurs.

Les marchés du Big data et du cloud continuent d’enregistrer de fortes croissances. Le premier signe une progression de 22 %, et couvre 80 000 emplois directs et indirects, pour une valeur de 2,3 milliards d’euros en 2022. Le second présentera une valeur de 27 milliards d’euros à l’horizon 2025. Les analystes estiment qu’il représentera 130 000 emplois d’ici 2030. Cette croissance crée naturellement des besoins en matière de recrutement.

Face à cette problématique, Numeum présente deux études de l’OPIIEC sur les besoins en compétences, l’emploi et la formation en France sur le Big data et cloud computing. Ces deux domaines font en effet émerger de nouvelles compétences spécifiques, dont l’évolution au sein des entreprises représente un enjeu complexe d’accompagnement et de formation.

recrutements Photo de Nick Fewings sur Unsplash recrutement Numeum TechTalks Big data et cloud computing

Sur le terrain Big data et cloud computing, de nouvelles compétences émergent. En particulier dans les métiers touchant les ingénieurs, architectes, développeurs cloud ou bien encore les ingénieurs cloud DevOps. Les entreprises doivent être suffisamment attractives pour ces profils et accompagner leur évolution de compétences face à des évolutions technologiques de plus en plus rapides.

Sur la data, un socle de compétences liées aux données est désormais considéré comme indispensable pour les entreprises (programmation et code, agilité, datavisualisation, cybersécurité…) et est devenu un prérequis dans le recrutement de profils techniques. Par ailleurs, ce socle de compétences de base est aussi est de plus en plus nécessaire à l’ensemble des métiers, dans des entreprises soucieuses de voir les enjeux liés aux données intégrés aux considérations stratégiques ou business.

Big data et cloud computing : adaptabilité et polyvalence

Dans les faits, 26 % des demandes d’emplois des entreprises du numérique concernent le secteur de la data au sens large. Aussi, 63 % des sociétés sondées envisagent d’augmenter leurs effectifs dans ce domaine en particulier. Sur le cloud, 43 % des offres d’emploi sur cette technologie sont émises par les entreprises du numérique. La demande est donc forte.

Laurent Musine de Paradoxes Conseil explique : « A l’heure actuelle, certains profils sont très recherchés et sont donc particulièrement difficiles à fidéliser. Ces mêmes profils présentent généralement des compétences transverses. Ils maîtrisent plusieurs typologies de plateformes cloud. De leur côté, les entreprises attendent une polyvalence de la part de ces profils. Ainsi, le maître mot doit être l’adaptabilité et la polyvalence. »

Le niveau du recrutement est donc haut sur les sujets Big data et cloud computing. Cécile Hervier, Responsable de mission compétences, emploi, formation chez Paradoxes Conseil confirme : « les projets vont continuer de se développer à la hausse dans les prochaines années. Nous sommes résolument sur des tendances hautes. Sur les typologies de recrutement seront pourvues par de nouveaux diplômés mais également par de nécessaires profils seniors.« 

Des pénuries de compétences constatées

En matière de data, 76 % des entreprises sondées indiquent être confrontées à un manque, voire une pénurie de certaines compétences. Cette véritable guerre des talents se traduit inévitablement par une inflation salariale. A ceci s’ajoute un manque en matière de savoir-être et de comportement. Comme le fait de savoir travailler en équipe, disposer de bonnes capacités d’adaptation, d’être autonome…

Toujours est-il qu’à terme de nouveaux métiers permettant de rapprocher les enjeux data des organisations émergent. C’est le cas par exemple des ingénieurs en Machine Learning. Ces derniers vont pouvoir optimiser et déployer les algorithmes d’IAG au sein des organisations. Il peut donc analyser les besoins métiers pour y adosser la technologie idoine.

Olivier Robillart