il y a 2 ans -  - 4 minutes

IoT, Data Analytics : le numérique au service des industries

Qu’il s’agisse d’IoT, d’intelligence artificielle ou d’utilisation de l’analyse de la donnée dans une logique d’Edge computing, le numérique offre des perspectives fortes aux industries et secteurs traditionnels pour réduire leur empreinte environnementale. Coup de projecteur sur les solutions IT for Green qui permettent la transition écologique.

Le rapport publié par IDC en juillet dernier est clair, pas moins de 55,9 milliards d’appareils connectés IoT seront présents dans le monde d’ici 2025. Les données générées par ces éléments seront de 79,4 Zb (Zettabit). Près de 30% seront installés dans des environnements industriels.

L’Internet Industriel des Objets (IIoT) utilise des systèmes axés sur des objets connectés au réseau et capables d’interagir les uns avec les autres. Ces appareils sont équipés de capteurs qui collectent des données en surveillant le contexte de production dans lequel ils opèrent. Les informations ainsi stockées sont ensuite analysées et traitées, contribuant à l’optimisation des processus métiers. Dans le domaine industriel, les objets connectés opèrent fréquemment à partir de périphériques en périphérie des réseaux (Edge Computing). C’est ici que les informations collectées fournissent en permanence des données permettant de perfectionner les modes opératoires.

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Vers des industries X.0 ?

Outre la maintenance prédictive, l’IoT permet l’amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments, l’optimisation des réseaux publics d’énergie et la gestion en temps réel des systèmes de distribution électrique. Ces applications permettent l’analyse des données et la mise en œuvre de solutions efficaces directement sur le lieu de production de ces informations. Dans la même logique, le développement des jumeaux numériques, répliques virtuelles d’actifs physiques, autorisent la modélisation des infrastructures, des systèmes et des appareils grâce à la reproduction numérique de contextes réels.

Une meilleure collecte de datas

Nombreuses sont donc les technologies qui abordent le développement de l’industrie dans une logique écologique. Qu’il s’agisse d’appareils connectés, de technologies de détection, d’instrumentations ou, tout simplement, d’applications, elles offrent une meilleure collecte des données. L’efficacité d’une stratégie de développement durable dépendra ainsi de la qualité et de la clarté de la politique de données mises en place.

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Des industries innovantes

Concrètement, une chaîne d’approvisionnement peut représenter jusqu’à 90% de l’impact environnemental d’une entreprise. Selon une étude de PwC, l’IA pourra potentiellement réduire jusqu’à 4% l’émission des gaz à effet de serre d’ici 2030. Une autre étude produite par Deloitte en mars 2021, met en lumière qu’un consommateur sur trois adapte ses achats en fonction de l’impact environnemental des produits ou des marques. Il n’en faut pas davantage pour convaincre les entreprises de la nécessité d’adapter leur stratégie au développement durable.

Grâce à la donnée, les entreprises peuvent donc apporter de nouvelles automatisations au sein de leur chaîne de production. L’analyse de données permet, quant à elle, de simuler les évolutions de la demande. Mais également de faciliter la planification des tâches, prévoir la maintenance des outils de production et réduire le risque d’erreurs.

L’IA concrétise la transition écologique

Autre technologie pertinente, l’intelligence artificielle peut contribuer à la transition écologique. A condition d’être basée sur une analyse de données fiable. Certaines entreprises poussent la technologie dans le domaine de l’optimisation des flux. On parle alors d’une gestion plus économe de l’approvisionnement de carburant. Mais aussi des biens pour la grande distribution, la distribution dernier km pour le e-commerce, l’approvisionnement et la production au sein même des usines.

Les outils développés sont à même de calculer en détail les productions de produits finis en fonction de nombreux paramètres. On parle alors des prévisions de vente, des performances des lignes de production ou des capacités de stockage… Une utilisation efficiente aussi bien dans l’industrie automobile que dans l’alimentaire ou l’industrie lourde.

Les algorithmes permettent également de développer des offres en matière de planification des transports. Ce dernier domaine recoupe un vaste champ des possibles. Il est désormais imaginable de positionner des travaux de maintenance, prévoir la régulation du trafic en temps réel et bien d’autres potentiels…

Numérisants et numérisés : tous ensemble pour les industries

Récemment, de nombreux géants du numérique se sont réunis au sein de la Software République. L’initiative doit permettre à ces acteurs de penser la mobilité de demain. Il s’agit donc de mettre sur pied un véritable nouvel écosystème ouvert dédié à la mobilité intelligente et durable pour les industries.

Parmi les domaines particulièrement exploités par la Software République figurent l’intelligence artificielle, le big data, la cybersécurité. Mais également les semi-conducteurs et la connectivité. En mêlant les savoirs et compétences de chacun, l’ambition est donc de faire de cet ensemble une aiguillon de l’innovation de rang européen. Le tout en faveur de la réduction de l’empreinte carbone pour les industries.

Parmi les secteurs dans lesquels la nouvelle organisation travaillera figure les systèmes intelligents. Mais également les systèmes de simulation et de gestion des données, l’écosystème d’énergie. Le premier d’entre eux doit permettre de rendre plus robuste la connectivité entre un véhicule. Tout comme avec l’ensemble de son environnement numérique. Le second pan doit permettre d’optimiser les flux pour les territoires et les entreprises. Des volets qui s’inscrivent pleinement dans une logique de transition écologique forte.

Olivier Robillart