il y a 3 ans -  - 3 minutes

L’IA, moteur formidable de la transition écologique

La dernière étude en date du Forum Economique mondial consacre l’intelligence artificielle comme moyen d’accélérer la transition écologique des entreprises. L’IA se présente donc comme un vecteur de croissance et d’amélioration des process, notamment industriels.

L’intelligence artificielle ne serait-elle pas un maillon essentiel de la transition écologique des entreprises. Les observations du rapport du Forum Economique mondial tendent à démontrer l’importance de ce volet technologique. Et cela, aussi bien dans l’évolution des business que des process. Le document baptisé « Harnessing Artificial Intelligence to Accelerate the Energy transition » identifie les moyens d’aborder cette voie.

Ainsi, l’intelligence artificielle permet de déterminer certaines récurrences pouvant être améliorées. L’étude aborde ainsi volontairement la performance des systèmes complexes et la prédiction des revenus générés par ces améliorations constantes. Pour autant, des barrières à l’implémentation rapide de l’IA à de larges échelles subsistent. Pour les lever, l’organisation dresse une liste de recommandations permettant de déployer la technologie plus largement.

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Il convient dès lors de mettre au jour les applications qui pourraient bénéficier de cette technologie. Ces dernières pourraient alors profiter d’une roadmap complète en la matière. Mais également de maximiser les bénéfices promis par l’intelligence artificielle. Pour autant, le challenge demeure conséquent. Selon les prédictions des experts, toute amélioration de l’efficacité énergétique de l’ordre de 1% peut provoquer 1300 milliards de dollars en termes de création de valeur. Un ensemble qui pourrait se dévoiler à l’horizon 2020-2050. L’investissement pourrait donc en valoir la chandelle pour ceux qui décident de miser sur l’intelligence artificielle.

Selon Roberto Bocca, Responsable des sujets relatifs à l’énergie au sein du Forum Economique mondial, le domaine n’en est encore qu’à ses prémisses. Il explique : « L’intelligence artificielle prend déjà ses marques dans de nombreux volets de la société et de l’Economie. Dans le secteur de l’Energie, nous touchons seulement du doigt ce que l’IA peut faire pour accélérer la transition vers des systèmes à basse émission, peu consommateurs et interconnectés. Tout cela participe à un ensemble de mesures permettant la mise en place d’une IA éthique et responsable« .

Des propositions pour que l’IA s’intègre à la transition écologique

L’organisme promeut donc un usage responsable du numérique, tout en permettant la transformation des entreprises. Une logique que partage numeum au travers notamment de l’initiative Planet Tech’Care. Certains membres actifs de l’écosystème numérique tel qu’Eksaé, éditeur français de solutions de gestion pour le secteur public, militent en ce sens. Ils prônent ainsi une réduction de l’empreinte environnementale de la tech via la mise en place de stratégies de sobriété numérique. 

D’autres acteurs de taille, comme Atos, impriment le rythme en tant que leaders technologiques. Le groupe dirigé par Elie Girard soutient l’ambition de miser sur la sobriété numérique et le Green IT. D’ici trois ans, l’entreprise devra réaliser environ deux tiers de son chiffre d’affaires dans ces domaines (contre 51% actuellement).

Dans cette même logique, le Forum Economique mondial dévoile 3 priorités majeures pour faire en sorte que l’IA participe à la transition écologique. La première est relative à la prise de conscience des investissements nécessaires pour rendre cette mutation efficace. Le rapport évoque, au bas mot, le chiffre de 92 000 milliards de dollars d’investissements pour rendre les infrastructures mondiales sobres d’ici 2050.

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Second point, la mise en avant d’énergies renouvelables dans la conception des nouveaux réseaux de production. Enfin, le troisième point consacre la mise à l’échelle des systèmes complexes. La transition de ces systèmes vers des optiques faiblement consommatrices en carbone constitue un élément de croissance de ce dernier. En ce sens, ces réseaux se devront d’être davantage connectés et capables de répondre aux forts pics de demande dont le secteur industriel a besoin.

Vers l’IA et au-delà !

En somme, le Forum Economique mondial se fait fort de démontrer que les efforts déployer dans la transformation numérique de certains secteurs industriels au moyen de l’IA peut rapporter. L’enjeu se situe bel et bien sur le terrain de l’innovation mais également sur celui de l’investissement. Pourtant, l’organisme pointe une certaine faiblesse dans l’adoption de cette technologie.

C’est pourquoi elle milite pour une approche pragmatique, axée sur les retours sur investissement à long terme. L’entité rappelle enfin le rôle prééminent des régulateurs et des instances professionnelles pour s’emparer de ces questions. Ces derniers sont ainsi fondés, a minima, de proposer des best practices en matière d’adoption de l’intelligence artificielle. De quoi formuler de nouvelles propositions dans l’optique de faire de la France une terre de compétitivité aussi bien sur le terrain de l’IA que de la transition écologique.

Olivier Robillart