Plusieurs géants de la Tech comme Dassault Systèmes, Atos, STMicroelectronics et Thales se joignent à Renault pour mettre sur pied la Software République. L’initiative doit permettre à ces acteurs du logiciel et de la tech de penser la mobilité de demain.
Dassault Systèmes, Atos, STMicroelectronics, Thales et Renault joignent leurs forces en direction du secteur de la mobilité. Un nouveau groupement, baptisé Software République, doit permettre à ces acteurs de mettre leurs efforts en commun. Il s’agit donc de mettre sur pied un véritable nouvel écosystème ouvert dédié à la mobilité intelligente et durable. Chacun va ainsi pouvoir apporter son expertise au sein même du Technocentre Renault situé à Guyancourt (Yvelines).
Parmi les domaines particulièrement exploités par la Software République figurent l’intelligence artificielle, le big data, la cybersécurité. Mais également les semi-conducteurs, la connectivité dans une optique de mobilité. En mêlant les savoirs et compétences de chacun, l’ambition est de faire de cet ensemble une aiguillon de l’innovation de rang européen. A termes, d’autres entreprises pourraient donc rejoindre cet ensemble.
Interrogé par l’AFP, Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, indique que cette initiative doit permettre de rebattre les cartes du secteur. « Nous voulons changer le jeu », précise le responsable. Les enjeux sont en effet multiples en termes de mobilité intelligente. Qu’il s’agisse de rendre le trafic routier plus fluide, de réduire ou limiter la pollution ou de proposer de nouvelles solutions d’automobile connectée, les défis sont devenus clés.
Trois domaines du futur
Parmi les secteurs dans lesquels la nouvelle organisation travaillera figure les systèmes intelligents, les systèmes de simulation et de gestion des données, l’écosystème d’énergie. Le premier d’entre eux doit permettre de rendre plus robuste la connectivité entre un véhicule et l’ensemble de son environnement numérique. Le second pan doit permettre d’optimiser les flux pour les territoires et les entreprises. Enfin, le dernier volet concerne principalement les automobiles électriques via la mise en place de moyens de « simplifier l’expérience de charge ».
L’ambition est donc la commercialisation de logiciels permettant de faciliter la mobilité intelligente. Le premier projet doit permettre aux collectivités de gérer les flux de mobilité sur leur territoire en facilitant l’échange d’informations. Dans une logique de numérisation de leur activité, l’idée est également de simuler certains cas d’espace en termes de mobilité.
Le leader Dassault Systèmes s’inscrit pleinement dans cette optique puisqu’il fournira notamment son environnement virtuel collaboratif. Ce dernier permet de numériser des villes entières (à l’instar de Rennes) mais également d’autres complexes nécessaires à la vie en communauté.
La Software République devrait officiellement ouvrir ses portes en septembre prochain. D’ici là, de nouveaux acteurs pourraient intégrer l’ensemble.
Olivier Robillart