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Etude ADESATT : A quel point l’IA générative transforme le travail

L’essor de l’utilisation de l’intelligence artificielle générative peut être de nature à modifier les organisations et les pratiques du travail. La dernière étude Adesatt, présentée par Numeum, présente une analyse du sujet.

Il est évident que les intelligences artificielles génératives se sont fait une place au sein des entreprises. Les collaborateurs se sont emparé rapidement de la technologie, devançant même parfois leur propre direction. Ces nouveaux usages provoquent des transformations au sein même des organisations ainsi que dans les pratiques professionnelles.

La dernière étude Adesatt, réalisée par les cabinets Plein Sens et Matrice et présentée par Numeum aborde le sujet. Le document propose une analyse de ce mouvement général. Du côté des salariés, le document précise qu’en majorité (67 %), les salariés utilisent l’IA générative pour des usages professionnels ou personnels. Il évoquent, comme argument justifiant son utilisation, le gain de temps ou d’un super assistant du quotidien.

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Olivier Mériaux, Directeur des études et synthèses du cabinet Plein Sens, explique : « Les principaux usages tournent autour de l’assistance rédactionnelle, l’extraction et la synthèse d’informations ainsi que la création de contenus visuels. Une grande majorité des utilisateurs, soit 90 % d’entre eux, se disent plutôt satisfaits de leur utilisation. L’effet est donc positif sur leur performance au travail. »

Le constat étant posé, l’Adesatt précise, qu’en règle générale, 86 % des utilisateurs disent avoir appris à manier la technologie de manière autodidacte. Aussi, dans plus de la moitié des cas, leur entreprise n’a pas bâti de cadre défini concernant l’IA générative.

La fin des tâches répétitives ?

Parmi les premiers enseignements que propose l’étude Adesatt présentée par Numeum, figure le fait que les tâches confiées à l’IA générative s’avèrent répétitives. La moitié des sondés jugent que la technologie a permis une diminution de la répétition de certaines activités. Là encore, l’effet serait donc positif sur la performance générale.

Enora Goulard, Directrice de l’activité Etudes du cabinet Matrice, explique : « L’intégration formelle de la technologie soulève encore de nombreuses questions. Il existe notamment une ambiguïté sur la rentabilité de cette dernière. La balance coûts/investissements comparée aux bénéfices estimés demeure encore peu claire. »

Photo de Jon Tyson sur Unsplash intelligence artificielle générative GenAI Numeum TechTalks intelligence artificielle DSI IA explicable travail hybride Adesatt

En somme, les répondants de l’étude Adesatt s’avèrent d’un côté enthousiastes en constatant les gains d’efficacité suite à l’utilisation de la technologie. En revanche, le document met en lumière les réserves émises par des experts quant à la fiabilité et au maintien des standards professionnels. Les gains attendus ne compenseraient donc pas encore les investissements consentis.

Pour un bon usage de la technologie

Les enseignements sont évidents. A l’heure actuelle, de nombreux collaborateurs estiment qu’aucun cadre collectif clair ne définit l’utilisation de la technologie en interne. Un état de fait qui peut avoir comme conséquence la création de dysfonctionnements liés à l’organisation du travail. Pour encourager un bon usage de la technologie, la mise en place de chartes d’utilisation peut être un moyen pertinent de structurer les pratiques.

Enfin, les experts recommandent de développer une acculturation des collaborateurs aux principes de fonctionnement des outils d’intelligence artificielle générative. L’idée étant d’en comprendre les limites et d’anticiper les enjeux futurs (automatisation de certaines tâches, appauvrissement des fonctions…).

L’étude est disponible librement via ce formulaire :

Olivier Robillart