il y a 3 ans -  - 3 minutes

Perspectives 2021 : le numérique résiste bien à la crise

Le secteur du numérique montre sa résilience face à la crise. Les entreprises de service, de conseil en technologies ainsi que les éditeurs de logiciels signent une croissance attendue sur 2021 de l’ordre de 4,8%. Une belle performance alors que les analystes tablaient sur une croissance de 1% seulement.

Le numérique a bel et bien résisté à la crise sanitaire liée au Covid-19. Bien qu’impacté en 2020, le secteur a su rebondir pour générer des croissances nouvelles. Au bilan, le marché entend boucler 2021 en progression de 4,8% (soit 54,9 milliards d’euros) alors que les analystes tablaient initialement sur une hausse d’un point seulement.

Ces chiffres ressortent du bilan 2020 et des perspectives 2021 dressé par numeum, le premier syndicat de représentation de l’écosystème numérique en France. Ils sont le signe que le secteur a su s’adapter aux conditions sanitaires et à la modification de certains modèles. La transformation des modes représente en effet un point clé pour chaque organisation. Les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud ont ainsi été peu marquées par la crise entre 2019 et 2020. Ils n’ont ainsi connu qu’une baisse de 0,3% de leur chiffre d’affaires en moyenne. De leur côté, les ESN ont affiché une baisse de leur CA de 4,2%, et de 12,3% pour les activités de conseil en technologies (du fait notamment de leur exposition aux secteurs aéronautiques et automobiles).

L’embellie se confirme

Toujours est-il que 2021 est le signe d’une embellie pour l’ensemble des écosystèmes concernés. Dans le prolongement de la tendance forte en direction du SaaS, les éditeurs ont poursuivi leur transformation en direction de ce mode. Leurs résultats s’avèrent, en conséquence, positifs. numeum explique à ce titre que ces entreprises devraient connaître une croissance de l’ordre de 8,3% cette année. Signe d’un attrait qui ne se dément pas, le SaaS a représenté 46% des nouveaux projets sur les trois derniers mois.

De leur côté, les entreprises de conseil en technologies renouent avec la croissance avec une progression de 5,1%. Ces dernières repartent à la conquête de nouveaux marchés, malgré une année 2020 morose. La majorité d’entre elles axent leur stratégie autour de segments porteurs tels que le Big data, la cybersécurité ou encore l’Intelligence artificielle.

Le retour affirmé d’une croissance pérenne

Globalement, la progression du numérique va de pair avec le déploiement de nouveaux investissements par les professionnels. Ces derniers ont, dans l’ensemble, fait le choix d’augmenter la part de leur budget informatique d’environ 54%. Ces enveloppes permettent ainsi aux entreprises de déployer de nouveaux outils ou d’adresser de nouveaux marchés.

De leur côté, les clients devraient poursuivre leurs travaux de transformation en maintenant, pour 54% d’entre eux leurs initiatives en direction de la migration vers le cloud ou d’un usage renforcé de la data.

Toujours est-il qu’il convient à présent de poursuivre l’activation de leviers de croissance pour l’ensemble du numérique. L’étude numeum et PAC distingue à ce titre pas moins de 5 éléments différenciants permettant d’engager le numérique auprès des professionnels. Le premier d’entre eux est représenté par la transformation digitale. Ce vecteur devrait connaître une progression de 10,8% en 2021au travers de segments tels que l’expérience client ou bien encore la numérisation des process. Arrive en second le Conseil et intégration des systèmes cloud. Là encore, le secteur devrait atteindre près de 30% de croissance via la montée de cloud verticalisés ou de la modernisation des infrastructures informatiques.

Le Big data (23%) et l’IoT (21,6%), poursuivent leur bonne tenue. La collecte de la data ou l’apport de la 5G, voire le mouvement lié à l’Edge Computing vont, en effet, servir d’éléments catalyseurs de cette croissance généralisée. Enfin, la cybersécurité, bien que prévue à 9,2% ne représente pas une queue de comète mais constitue, bien au contraire, une véritable tendance de fond.

Etude numérique Techtalks

Olivier Robillart