il y a 3 ans -  - 3 minutes

Passeport vaccinal : comment la Tech se met au service du plan de vaccination

Nombre d’entreprises tech s’engagent en faveur de la diffusion de la vaccination. De Salesforce à Oracle en passant par Dassault Systèmes ou Cegedim (Maiia), elles se mettent au service de la santé des populations au moyen de projets de passeports vaccinaux numériques mais également de prise de rendez-vous ou de mesures de suivi de santé.

La lutte contre la pandémie de Covid-19 mobilise à nouveau les entreprises de la tech. Après avoir permis à chacun de mieux collaborer à distance, facilité la transformation numérique des sociétés, ces dernières œuvrent à contrer les effets de la pandémie actuelle. Elles multiplient ainsi les mesures en direction du public ou des entreprises afin de faciliter la vaccination, tout en permettant d’ériger de nouvelles mesures de suivi de la santé.

Vaccination santé TechTalks

Parmi les mesures phares entreprises, Salesforce et Oracle indiquent collaborer actuellement à l’élaboration d’un passeport vaccinal numérique. Ce document pourrait servir aux populations de justification de vaccination contre le Covid-19. Cela leur permettrait éventuellement de pouvoir entrer plus aisément dans certains territoires étrangers, voire de voyager plus facilement.

Une coalition d’entreprises, majoritairement américaines, travaillent ainsi à l’élaboration d’un passeport vaccinal numérique. Baptisé « Vaccination Credential Initiative », l’organisme est notamment composé des éditeurs Salesforce et Oracle. Figurent également en son sein Mitre Corporation, Mayo Clinic ou bien encore la société Cerner. L’idée est de permettre aux utilisateurs de disposer de leurs identifiants de vaccination sur leur propre smartphone. Cette copie chiffrée pourrait alors être présentée devant tout organisme souhaitant obtenir ces données. L’objectif est donc de mettre sur pied une sorte de modèle numérique standard reconnu de manière universelle.

Une prise de rendez-vous vaccinaux simplifiée

En France, l’Etat a organisé la prise de rendez-vous en ligne au moyen de plusieurs plateformes. Parmi elles, figure la filiale de Cegedim (Maiia) permet aux personnes âgées de plus de 75 ans, pompiers et aides-soignants de plus de 50 ans de prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre le Covid-19. Les professionnels de santé peuvent tout autant faire appel à ces outils.

L’utilisation de l’outil fait partie du plan visant à accélérer la vaccination anti-Covid19 en France. Maiia est ainsi en première ligne. La filiale de Cegedim dédiée à la téléconsultation et aux services facilitant la mise en relation médecin-patient. Ces briques permettent aux sites de vaccination comme les hôpitaux, les CHU, les centres de la Croix rouge ou bien encore les maisons de santé d’être équipés en moyens de prendre des rendez-vous.

Des clones virtuels pour tester les vaccins

De son côté, en tant que chef de file du numérique français, Dassault Systèmes a d’ores-et-déjà pris les devants. Après le rachat du spécialiste américain de la transformation numérique de la recherche clinique Medidata, le groupe permet de réaliser des tests sur les vaccins anti-Covid-19. Plus de la moitié de ces tests sont ainsi réalisés sur la plateforme, désormais propriété du leader technologique tricolore.

Elle permet ainsi de modéliser certains phénomènes présents au sein des cellules humaines. Mais également de simuler la production de bioréacteurs pour bloquer la réplication du virus. Aussi, la simulation numérique permet l’accélération des essais cliniques. C’est en ce sens que la santé est devenu un volet stratégique de la croissance de Dassault Systèmes.

Le groupe a ainsi enregistré sur le troisième trimestre 2020, un chiffre d’affaires de 1,03 milliard d’euros, en croissance de 17% (4% en croissance organique).

De nouvelles mesures de suivi de santé

La campagne vaccinale s’accompagne de mesures de contrôle qualité sur l’ensemble de la chaîne des médicaments, y compris hors de la vaccination classique. En ce sens, l’éditeur Computer Engineering développe plusieurs briques logicielles permettant de couvrir l’ensemble des étapes du circuit des produits de santé qui dépendent de la pharmacie à usage intérieur (PUI). Il s’agit ainsi d’analyser et valider les prescriptions pharmaceutiques, l’optimisation du stock et les consommations des services.

Ainsi, les outils d’aide à la validation de la prescription sont déclenchés dès la prescription. Une étape permettant d’alerter à la source le médecin. Ils sont à nouveau utilisés par le pharmacien lors de la validation pharmaceutique des prescriptions. En outre, le rôle des préparateurs est pris en compte dans la console de dispensation. Cela leur permet d’avoir accès de manière aisée et simple à tous les modes de dispensation des produits.

L’outil baptisé Pharma répond donc aux nouvelles coopérations des Pharmacies à Usage Interne entre établissements de santé. Il est ainsi question des groupements Hospitaliers de Territoire GHT, des GCS, ou de fusion d’établissements. Computer Engineering offre ainsi aux équipes soignantes un outil performant et certifié. Mais également un choix d’utilisation de la base qu’elles jugent la plus pertinente.

Olivier Robillart