Toujours prompt à réagir face à l’innovation et à l’essor de l’IA, le secteur du numérique en santé reçoit de nombreuses levées de fonds. Plusieurs entreprises comme Nabla, Aqemia, Bioptimus, Gleamer ou bien encore Arcascience ont réussi des tours de table conséquents.
Le secteur du numérique en santé poursuit sa marche vers l’innovation. En particulier grâce aux résultats que peuvent apporter certaines technologies comme l’intelligence artificielle. Dans cette optique, de nombreuses entreprises sont parvenues à réaliser des levées de fonds conséquentes ces derniers mois. Le domaine médical au sens large est, en effet, au centre des attentions.
Tous les éléments convergent vers un même point. La manière dont les professionnels et le public utiliseront la santé inclura de plus en plus d’éléments numériques. Un mouvement majeur sous-tendu par le fait que la santé populationnelle préfigurera les organisations de demain. Ce paradigme signifie qu’une attention toute particulière sera portée sur la prévention des maladies. Alors que le numérique deviendra incontournable en devenant un véritable support de cette stratégie populationnelle, il est important de pouvoir en cerner les enjeux et les économies. Et ce, dans l’optique de bâtir une filière industrielle forte du numérique en santé.
Parmi les levées de fonds notoire dans le domaine du numérique en santé, Nabla a récemment réalisé un tour de table de 22 millions d’euros. Ces subsides doivent servir à poursuivre le développement d’un assistant utilisant l’intelligence artificielle. Un outil particulièrement dédié au corps médical. De mémoire, l’entreprise avait déjà levé 17 millions d’euros en 2021. Nabla Copilot est ainsi destiné à alléger la charge administrative des prestataires du secteur.
L’idée est du service est de pouvoir suivre une consultation physique ou à distance en retranscrivant les propos via une technologie speech-to-text. Cette dernière va générer des comptes rendus médicaux.
Le numérique en santé : un secteur innovant
Nabla n’est pas la seule entreprise à séduire les investisseurs. On pense naturellement à Bioptimus, entreprise créée par d’anciens chercheurs de Google Deepmind qui a levé 35 millions d’euros, à Gleamer qui a levé 27 millions d’euros en juillet dernier, à Arcascience ou bien encore à Sarrus. De son côté, Aqemia a récemment annoncé avoir collecté des fonds à hauteur de 30 millions d’euros.
Ce spin-off du CNRS et de l’Ecole normale supérieure tente d’inventer de nouveaux médicaments pour lutter contre le cancer. Plus précisément, la technologie qu’elle utilise permet de comprendre comment une molécule interagit avec une protéine dans de l’eau. L’objectif étant de simuler des interactions au niveau de l’atome.
Par le passé, Aqemia avait déjà réussi deux tours de tables en 2019 et 2022, de respectivement 1 et 30 millions d’euros. L’entreprise a également signé un large partenariat avec le géant Sanofi et entend se déployer à l’international, en particulier aux Etats-Unis.
Olivier Robillart