il y a 5 ans -  - 2 minutes

Comment faire rimer scalabilité et hyper-croissance

Comment demeurer concentré sur la scalabilité de son business, en particulier lorsque sa société est en hyper-croissance. La question demeure prégnante pour les ETI et Scale-up françaises. Une partie du tissu économique français tente pourtant de dessiner des réponses concrètes.

Selon les derniers rapports, la France compte une majorité d’ETI qui réalisent un chiffre d’affaire situé entre 43 et 2 milliards d’euros. Malgré cette réussite, ces sociétés doivent, à un moment ou un autre de leur existence, passer à l’échelle (scalabilité) pour atteindre de nouveaux objectifs en termes de croissance. C’est ainsi le cas de pépites tricolores comme Oodrive, Finalcad, Planisware ou bien encore Smallable.

Ces entreprises ont la particularité de bien s’exporter au moyen non seulement de l’implantation de filières de production et de distribution à l’étranger mais également d’établissement de filiales sises hors de leur territoire. L’une des problématiques attenantes est de trouver les moyens de répondre le plus rapidement à la demande de ses propres clients, et ce afin de générer des leviers d’hyper-croissance. Stanislas de Rémur, PDG d’Oodrive explique : « La scalabilité d’une organisation est devenu clé car cela permet de réussir en un jour ce que l’on faisait jusqu’à présent en un mois. L’entrepreneur ne doit pas être une personne qui réalise l’ensemble des tâches à lui seul. Il est ainsi nécessaire d’ajouter de nouveaux talents à l’organisation sans pour autant ajouter de la complexité ».

Comment ouvrir le spectre des connaissances

Un point que partage David Vauthrin, PDG de Finalcad. Le responsable ajoute : « il faut développer la capacité de travailler en mode remote tout en n’étant pas isolé. Nous avons rassemblé tous nos lead developpers au même endroit, alors que le développement de bas niveau est réalisé en Inde. C’est un choix qui nous permet une plus grande agilité pour opérer à l’international ».

Il est donc important de savoir à quel moment il convient « d’agrandir la famille » pour accueillir de nouveaux talents. Un point sur lequel l’ensemble des experts s’accorde. Choisir les bonnes personnes peut prendre du temps et cette intégration doit se faire sans renier l’ADN initial de la Scale-up. Un savant dosage entre gestion de la croissance et de l’existant en somme.

« Ouvrir le spectre des connaissances tout en conservant l’ADN de la société sont les maîtres-mots pour gérer l’hyper-croissance. Une erreur que nous avons faits par le passé est de sous-estimer l’intégration d’experts reconnus dans leurs domaines au sein de notre société. Ces derniers ne connaissaient que très peu le domaine dans lequel nous opérons. Cela a donc crée des décalages », ajoute David Vauthrin.

Comme le soulignent l’ensemble des travaux organisés par TECH IN France sur le sujet, la clé de la réussite semble donc résider dans le fait d’ajouter de nouvelles personnes au sein du top management sans pour autant ajouter une complexité dans une organisation qui possède ses propres habitudes de fonctionnement.

Olivier Robillart