Les éditeurs comme Amadeus innovent pour faciliter les transports aériens. L’intelligence artificielle permet de réduire les frictions et minimiser l’impact environnemental.
Qui n’a jamais souhaité passer des voyages sans friction aucune. Qu’il s’agisse de la gestion de bagages, de l’accès aux terminaux ou des services à bord, l’aérien concentre les technologies. Côté infrastructures, les professionnels doivent anticiper d’éventuels retards, congestions et autres pannes de ces ensembles. Pour parer à toute éventualité, des éditeurs comme Amadeus tentent de simplifier ces systèmes.
Pour ce faire, la société déploie un centre d’innovation et de R&D depuis Sophia Antipolis. Il développe des outils, en utilisant notamment l’IA. L’investissement consenti est conséquent. Environ 896 millions d’euros ont été misés sur ce volet l’an dernier, auprès de 5 000 collaborateurs experts. Une stratégie forte dévoilée récemment par l’éditeur basé en Espagne.
Le principe est clair. Renforcer la relation clients et rendre les trajets positifs pour l’ensemble des voyageurs. L’apport de l’intelligence artificielle est donc indéniable pour connaître et anticiper les réactions de ces afflux permanents. Elle permet d’analyser les données des voyageurs. Mais aussi d’améliorer les prédictions et produire des méthodes de travail nouvelles.
Le machine learning d’Amadeus au travail
Amadeus accentue ses travaux autour de deux axes. L’optimisation des recherches de vols et la gestion des revenus pour les compagnies aériennes. L’éditeur produit un algorithme capable de combiner itinéraires de vols et requêtes utilisateurs avec les tarifs proposés par les compagnies. Cette IA pratique va ensuite proposer 250 meilleures recommandations. Une manière d’optimiser ces transports.
Parmi les autres avancées pratiques, l’éditeur est capable de prédire le poids total des bagages emportés par un avion. Et cela fonctionne aussi pour une valise perdue dans les méandres d’un aéroport. Enfin, il est force de proposition autour du projet d’identité numérique Traveller ID. Ce dernier permet à chaque passager de réussir ses passages aux points de sécurité via un embarquement accéléré. L’intelligence artificielle vient ici en renfort de l’utilisation de données biométriques.
Pour répondre à toute question émanant de voyageurs, Amadeus propose en outre un chatbot. Via Messenger, il permet d’obtenir des données précieuses sur un vol, d’accéder à d’autres transports multimodaux. Et même de disposer d’informations contextuelles (trafic, météo…) sur un lieu d’arrivée.
Vers une mobilité intelligente
L’aviation est un terrain d’innovation dans lequel les éditeurs apportent de nouvelles solutions aux professionnels. L’aéronautique est régulièrement critiquée pour son caractère énergivore en ressources fossiles. En Suède, s’est développé le concept de « flygskam » consistant à boycotter le recours aux déplacements en avion face à l’urgence climatique. Le nombre de passagers dans le pays a de facto diminué dans le pays.
Des éditeurs de logiciel comme OpenAirlines ont développé un logiciel permettant aux compagnies aériennes d’optimiser leurs plans de vols. Une opération réalisable en fonction des conditions météorologiques. Il propose aux pilotes de disposer d’une console en 3D dotée d’informations contextuelles comme la consommation de carburant en temps réel. Il peut alors réaliser des choix permettant une utilisation moindre des ressources par son appareil. Le pilote peut aussi connaître le meilleur moment pour opérer la réfection du moteur, le moment optimal pour sortir son train de roues… Des prouesses qui permettent à OpenAirlines d’économiser 400 000 tonnes de CO2 sur une année.
A terme, d’autres innovations vont permettre d’optimiser le temps de vol en temps réel en fonction de l’altitude et de la vitesse de l’avion. Un logiciel embarqué est en mesure de traiter des demandes auprès des contrôleurs aériens. Un trajet direct optimal sera réalisé sur les vols sur lesquels ils ont statistiquement le plus de chance d’être acceptés. L’objectif est de réduire du temps de parcours et donc de consommation de carburant.
Olivier Robillart