L’intelligence artificielle peut non seulement servir des intérêts économiques forts mais également le bien commun : la Tech for Good IA. De telles visions autour de l’IA ne sont pas antagonistes, bien au contraire, comme le soulignent de nombreuses entreprises du secteur du logiciel.
L’intelligence artificielle innerve dès à présent l’ensemble des activités des sociétés du numérique. La technologie est présente au quotidien et devrait dans les prochaines années toucher de nouveaux pans entiers de secteurs en croissance et transformer une partie des processus en cours. Si l’IA inonde, elle peut aussi se faire transparente.
Juliette Mattioli, Senior Expert in AI chez Thales explique : « le tri postal, avec la reconnaissance des codes postaux de manière automatique est à base d’IA et plus personne ne se pose la question lorsque l’on met un code postal que cela va être trié de manière automatique par une intelligence artificielle ». La technologie est donc bien implantée de manière à aider le travailleur dans son quotidien.
Une position soutenue par l’ensemble des experts présents à l’occasion du AI France Summit, événement organisé par TECH IN France, pendant lequel les entreprises du secteur de l’intelligence artificielle ont dévoilé leur vision du futur et de la Tech for good (du bien commun). Parmi les sociétés en pointe dans ces domaines figurent Thales, Sinequa, Healsy, Salesforce, Criteo, Sidetrade, Cegedim, Yseop mais encore les laboratoires de recherche de l’INRIA.
Tech for good : pour une IA inclusive
L’apport incontestable de l’intelligence artificielle doit incontestablement s’accompagner d’une prise en compte des intérêts de chacun, y compris des personnes moins bien représentées. Pour que la technologie puisse travailler pour le bien de tous, les professionnels ont dès à présent conscience des enjeux en cours.
Bruno Sportisse, PDG de l’INRIA précise : « Lorsque l’on travaille sur l’IA au service de meilleurs diagnostics au service de la santé, il est clair que nous œuvrons dans le cadre de la Tech for good. Il n’y a aucune ambiguïté. Quand on utilise des modèles numériques, des données de capteur que l’on fait parler, grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle dans le domaine de l’agriculture, on l’est aussi ». A terme, la Tech for good devrait donc se diffuser dans l’écosystème français des éditeurs de logiciels pour le bien de tous et de toutes.
Olivier Robillart